Bonjour Marie(*). Peux tu nous présenter le métier que tu représentes et exerces ?

Je suis directrice d’une crèche. Je gère la partie « enfants », la partie administratrice (inscription des familles, encadrement des enfants…), mais également le management des équipes et les projets.

Qu’est-ce qui t’a motivée à t’engager vers cette voie ? Quelles étaient tes ambitions ?

J’aime le contact avec les enfants, mais aussi avec les familles.

J’ai eu rapidement pour ambition d’évoluer vers un poste à responsabilités.

Qu’aimes tu dans ce travail, qui te rend heureuse de l’avoir choisi ?

La spontanéité des enfants ! Elle fait oublier les difficultés du quotidien.

J’aime aussi accompagner les parents dans leur projet éducatif, et le travail en équipe.

Quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer dans ton quotidien ?

Les maladies. On voit toutes sortes de choses, des parents qui ne font pas assez de prévention, et ne prennent pas en considération le fait que leur enfant soit malade, et donc contagieux, avant de le déposer le matin en crèche.

Ensuite, le bien-être des enfants. Nous rencontrons des barrières économiques régulièrement, mais également un manque cruel d’encadrants professionnels par rapport aux effectifs d’enfants.

La reconnaissance salariale également nous pèse : nous avons souvent l’impression d’être payées au lance-pierre…

Enfin, les exigences des familles, parfois bien surréalistes par rapport à la réalité du terrain, sont parfois pesantes.

Que penses tu qu’il faudrait faire pour y remédier ?

Déjà, revaloriser les professionnels dans leur travail, vis à vis des responsabilités qu’ils endossent.

Il faudrait également revoir les contextes des lois et décrets qui encadrent les structures… il y a un réel fossé entre les décisions qui sont prises, et la réalité du terrain (qualifications requises, nombre de professionnel par enfant, etc.)

Quel est ton ressenti actuel concernant ton métier ?

Je ressens une non reconnaissance de nos valeurs professionnelles, vis à vis des familles, mais aussi de la société.

Ce manque de reconnaissance est au niveau des salaires, mais également de la pénibilité du travail, etc.

Que dirais-tu à la petite fille que tu étais, et ses ambitions, si tu te trouvais face à elle ?

Ne lâche rien ! Continue dans cette motivation. C’est un métier qui a besoin de valeurs (sociales notamment, on ne peut pas nous remplacer par des machines.), il faut faire valoir ces valeurs.

Quel message souhaites-tu transmettre à tous ceux qui te lisent ?

Il faut s’écouter les uns les autres. Ne pas se juger hâtivement, agir ensemble.

Nous devons coéduquer les enfants ensemble, ils représentent l’avenir, et nous devons agir en concordance, pour eux.

Un grand merci à toi Marie(*) !

(*) nom d’emprunt

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