Lorsqu’il s’est engagé, c’était pour Protéger

Se battre pour sa patrie, comme l’ont fait ses ainés

Défendre les citoyens, et leur sécurité

C’était alors le rôle des Gardiens de la Paix.

Il veille au quotidien dans son commissariat

A écouter les faibles, à appliquer leurs droits

Il travaille sans relâche pour tous les magistrats

Prenant même des risques lors d’attaque attentat.

Mais voilà qu’on l’envoie désormais dans les rues

Faire face à ceux qu’il a jusque là secourus

Des bombes lacrymogènes pour leur gâcher la vue

Justifieront qu’il pleure la confiance disparue.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Elle aime la culture, et toutes sortes d’ouvrages

Fascinée par les mômes et leur apprentissage

Animée par la Foi de faire de ce partage

L’avenir des enfants au travers du langage.

Elle regorge d’idées pour les interactions

Déborde d’initiatives et d’imagination

Ne compte pas ses heures pour l’organisation

Des programmes prévus pour leur éducation.

Elle découvre, impuissante, toutes les difficultés

Des surcharges des classes, des défavorisés,

Le manque de moyens, et la mort du respect,

Tant de désillusions, finissent par l’épuiser

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Il s’est trouvé séduit par l’armée qui recrute

Prêt à donner sa vie pour rejoindre la lutte

Qui fait régner la paix chaque jour, chaque minute

Obéissant aux ordres contre qui les persécute.

Il aura traversé bien des choses horribles

Dans ces pays en guerre, tant de visions terribles

Des missions suicidaires, à combattre l’impossible

Cherchant à ramener un contexte paisible.

Lorsqu’il rentre au pays, pour une nouvelle mission

Visant à l’opposer à sa population

Manifestant en masse contre la corruption

C’est bien à contre-coeur qu’il exerce sa fonction.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Ils avaient vocation de nos maux nous soigner

Ils ont donc pour cela, des années, étudié

Apprenant, sans relâche, toute la pharmacopée

Sacrifiant leur jeunesse en internat fermé

L’un soigne les bobos, il est généraliste

Il reçoit à toute heure, d’une écoute humaniste

Lorsqu’il est dépassé, réfère aux spécialistes

Qui sont tous débordés, y compris le dentiste.

Mais bien qu’ils soient forts de toute leur expérience

Les soignants, peu à peu, perdent leur indépendance

Prisonniers d’un système qui brise leurs croyances,

Contrôle leurs ordonnances, fait naître bien des méfiances.

,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,

Voyez le point commun de toutes ces professions

Ces hommes et ces femmes ont tous une vocation

Ils travaillent pour les autres, au service d’une nation

Et souffrent, c’est un fait, de l’administration

Ils donnent à chaque instant une portion de leur vie

Mais de l’Etat dépendent, sans grande autonomie

C’est là tout le dilemme, bien qu’au service d’autrui

Entravés, malgré eux, par leur hiérarchie.

Ils sont en première ligne, très hâtivement jugés

A la colère du peuple, trop souvent exposés

Eux qui pourtant faisaient serment de le servir

Incompris, en détresse, ils ne peuvent qu’en souffrir.

Partagez