Il aimait sa grand-mère d’une tendresse sans faille,
Venait lui annoncer ses futures fiançailles
Sans songer un instant à ce cruel détail
Un virus, l’emportant, brisa ces retrouvailles
Peu à peu, le microbe, fort d’être invisible
Véhicule la peur par des médias nuisibles
On annonce des morts, une progression terrible
« Restez à la maison , l’humain est en péril »!
Toutes ces craintes grandissent, lorsque les mois s’écoulent
La pandémie s’étale, on a la chair de poule
On réduit les contacts, on évite les foules
Ces mesures restrictives tendent à nous rendre mabouls.
Mais voici qu’apparaît le vaccin attendu
Destiné à sauver bien des individus
Les nations s’en emparent, sans aucune retenue
L’humanité trouvera grâce à lui son salut.
C’est pourtant la surprise quand les populations
Expriment leur méfiance quant à sa production,
Ne souhaitent pas servir d’expérimentation
Contrariant tous les plans de l’administration
Une nouvelle peur s’installe, de cette technologie,
Commencent ainsi à naître les pires théories
Cette piqûre destinée à sauver bien des vies
Serait-elle à son tour source de maladies ?
Le corps soignant lui-même se montre bien incapable
De se mettre d’accord sur le plus favorable
Au climat délétère de peur bien redoutable
S’installent bien des querelles, toutes plus insupportables.
Peu importent les avis divergents, on impose
A chaque citoyen de recevoir ses doses
Provoquant rapidement une belle psychose
Privés de liberté, les hommes souffrent de névrose.
La nouvelle peur s’installe, celle de voir ses droits
Même les plus primitifs disparaître par des lois
Qui n’imposent en rien, et c’est le plus sournois
De faire ce vaccin, sous peine d’être un paria.
Et partout dans le monde, s’installe ce clivage
La peur fait apparaître des réactions sauvages
Beaucoup pointent du doigt, quel terrible carnage
L’humanité entière court droit vers le naufrage.
Chacun souffre au final de cette situation
Acceptant même le pire par pure résignation
Nous pourrions, haut les cœurs, nous dire « Allez, fuyons
Cette société toxique de la consommation ! »
Se réveillerait alors une toute autre peur
Celle de l’inconnu de ce monde meilleur
Sommes nous donc incapables de suivre notre cœur ?
Il sait depuis toujours : le bonheur est ailleurs.
Nous sommes face à un choix, devons nous abdiquer
Et renoncer maintenant à notre liberté ?
Accepter ces barrières, et ces rivalités
C’est prononcer l’adieu à notre Humanité.
Nous croyons aujourd’hui ne savoir nous priver
Du confort octroyé par notre société
Pourtant celle-ci, sans nous, cesserait d’exister
Elle a besoin de nous, l’inverse n’est pas vrai.
Le monde de demain ne sera pas un rêve
Si l’on brave les obstacles, et nos propres malaises
Si l’on travaille ensemble à bâtir cette trêve
Un monde plus humain, bienveillant, se relève.
Cessons dès aujourd’hui, de subir toutes ces peurs
Regardons l’horizon, unissons nos valeurs
Donnons nous tous la main, et cherchons le bonheur
La réponse aux questions se trouve dans nos cœurs.